Déodorant : risque de cancer du sein ?
Les déodorants et les antitranspirants ont été soumis à de nombreuses études en raison des soupçons de favoriser le cancer du sein. Quelles sont les conclusions de ces études et quels déodorants devrait-on choisir pour réduire les risques ? Nous allons vous expliquer.
Les sels d’aluminium et les risques de cancer du sein
Une étude suisse publiée en septembre 2021 dans la revue International Journal of Molecular Sciences met en évidence les dangers des déodorants et des antitranspirants contenant des sels d’aluminium pour la santé. Les chercheurs ont montré que ces sels peuvent pénétrer les cellules et provoquer une instabilité du génome, favorisant ainsi l’apparition de cancers du sein.
La gravité du cancer du sein
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes, avec près de 60 000 cas dépistés chaque année en France. La survie à long terme dépend du stade auquel le cancer est diagnostiqué, avec une survie de 99 % à 5 ans pour un diagnostic précoce et seulement 26 % pour un diagnostic tardif.
Les conséquences de l’utilisation des sels d’aluminium
La majorité des cancers du sein touchent la partie supérieure externe de la glande mammaire, qui est justement exposée aux déodorants contenant des sels d’aluminium. Les études montrent que ces sels peuvent dérégler les chromosomes, provoquant des brisures caractéristiques des cancers.
Les recommandations des chercheurs
Les chercheurs estiment qu’une petite dose d’aluminium peut suffire à engendrer ces changements génétiques. Ils recommandent donc de limiter l’utilisation de cosmétiques contenant des sels d’aluminium, ainsi que d’autres substances toxiques comme le propylparabène, le cyclopentasiloxane, le méthylparabène et le phénoxyéthanol.
Il est également important de noter que même les alternatives naturelles, comme la pierre d’Alun, contiennent également de l’aluminium. Il est donc préférable de choisir une pierre d’alun naturelle, qui mentionne « potassium d’alun » sur l’emballage, plutôt qu’une pierre d’alun synthétique.
En conclusion, les chercheurs demandent aux pouvoirs publics d’envisager l’interdiction de l’aluminium dans les cosmétiques, estimant que les preuves accumulées montrent son potentiel cancérigène. Cependant, cette mesure est contestée par la Fédération des entreprises de la beauté, qui considère que l’utilisation d’aluminium dans les concentrations usuelles des produits est sûre.