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Détecter le dopage : les méthodes.

Jessica
Par Jessica
31 juillet 2024 49

Dans cet article, nous abordons la question de la détection du dopage chez les sportifs suspendus des Jeux Olympiques 2024 tels que Sun Yang, Christopher Taylor et Zerfe Wondemagegn. Quels tests ont été mis en place pour sanctionner ces athlètes et comment fonctionne la détection du dopage ? Retrouvez toutes les réponses dans les lignes qui suivent.

Dans le milieu du sport, on ne plaisante pas avec le dopage.


Le dopage est un sujet très sérieux et strictement réprimé dans le domaine du sport. Même la moindre trace de substances dopantes dans les analyses de sang ou d’urine peut entraîner de graves sanctions, allant jusqu’à mettre fin à la carrière d’un athlète.

Le dopage : qu’est-ce que c’est ?


Le dopage dans le sport consiste à utiliser des substances interdites pour améliorer ses performances. La liste de ces produits dopants est établie par l’Agence mondiale antidopage (AMA). Les athlètes sont régulièrement soumis à des contrôles, en particulier lors des compétitions.

Les sanctions du dopage


Les sanctions pour dopage sont multiples, tant pour les personnes fournissant ou prescrivant les produits dopants que pour les sportifs eux-mêmes. Outre les conséquences pénales et financières, un sportif dopé risque des sanctions disciplinaires et sociales qui peuvent mettre en péril sa carrière.

Le contrôle antidopage


Le contrôle antidopage correspond à l’ensemble des tests imposés aux sportifs afin de détecter toute consommation de substances dopantes interdites. Ces contrôles peuvent avoir lieu à tout moment et n’importe où, bien qu’ils soient plus fréquents pendant les compétitions. Les athlètes sont sélectionnés de manière aléatoire ou en fonction de leur classement.

Les organisations anti-dopages et les fédérations sportives des pays hôtes des compétitions sont chargées de mener ces missions de contrôle, en suivant les normes internationales de l’AMA et du CIO. L’ITA coordonne de nombreuses missions de contrôle depuis sa création en 2018, y compris lors des Jeux Olympiques 2024, en partenariat avec l’Agence Française de Lutte contre le Dopage et les autorités françaises compétentes.

Le test antidopage


Les sportifs professionnels peuvent être soumis à des tests antidopage à tout moment et en tout lieu, que ce soit à leur domicile ou sur leur lieu d’entraînement. Ils doivent être prêts à accueillir un agent de contrôle du dopage de manière inattendue. Cet agent doit présenter sa carte officielle et expliquer les droits du sportif, qui ne peut pas refuser le contrôle.

Le sportif peut également être convoqué à un poste de contrôle du dopage, où il doit fournir ses coordonnées et des informations sur les médicaments ou compléments alimentaires qu’il a pris dans les 7 jours précédant les tests. Il doit également signaler toute Autorisation d’Usage à des fins Thérapeutiques (AUT) en cours pour une substance, afin de ne pas être sanctionné si le produit a été prescrit par un médecin pour des raisons thérapeutiques.

Le personnel médical demande au sportif de fournir un échantillon d’urine et de faire une prise de sang. Les échantillons sont divisés en deux parties, A et B. Les échantillons A sont analysés à la recherche de substances dopantes, tandis que les échantillons B sont conservés et utilisés pour une vérification ultérieure en cas de résultat positif.

Les méthodes d’analyse


Pour déterminer si un sportif s’est dopé, un laboratoire accrédité par l’AMA compare la composition du sang du sportif avec les données de son passeport biologique. Ce document enregistre les résultats des contrôles antidopage, ainsi que les profils hématologiques et endocrinologiques du sportif. L’objectif est de vérifier l’absence de modifications suspectes récentes. En cas d’anomalies, le sportif est informé de ses résultats par e-mail et par courrier.

Selon le Pr Jean-Claude Alvarez, directeur du laboratoire de toxicologie du CHU de Garches, les tests sur les prélèvements sanguins et urinaires présentent des limitations : ils ne permettent pas de distinguer un dopage volontaire d’une contamination accidentelle. Le Pr Alvarez préfère l’expertise des échantillons de cheveux pour détecter les conduites dopantes.

Les signes révélateurs du dopage


Outre les analyses biologiques, il est possible de suspecter un dopage en observant certains signes physiques visibles chez un sportif, tels que des pectoraux massifs, des épaules développées, des trapèzes énormes, une musculature importante et sèche, une peau fine avec des veines apparentes, une acné au niveau du dos, des tétons proéminents chez les hommes, une voix masculine chez les femmes, une prise de masse musculaire rapide et une absence de signes de fatigue malgré des entraînements intenses.

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