Comment se défaire de l’addiction à internet et déconnecter ?
Internet est omniprésent dans notre quotidien, que ce soit à travers nos mails, les réseaux sociaux ou les jeux en ligne. Il peut parfois être difficile pour certains de prendre du recul et de se déconnecter. Voici nos astuces pour débrancher.
Internet accapare notre temps et nous rend dépendants
Internet est désormais une partie intégrante de notre vie quotidienne et a le pouvoir de nous rendre accros. Selon un baromètre publié en 2023, les Français passent en moyenne 32 heures par semaine devant un écran (source 1). Un tiers d’entre eux ressentent même un manque dès leur réveil et après trois jours sans internet, 8 Français sur 10 ressentent cette sensation. Lorsque nous sommes en ligne, nous sommes absorbés par notre activité, en particulier lorsque nous sommes seuls devant un écran.
Un échappatoire pour certains
Pour beaucoup, Internet est un moyen de s’évader et de se détendre, en nous permettant d’oublier nos soucis quotidiens. Il peut aussi être un moyen de rencontrer de nouvelles personnes sur les réseaux sociaux ou d’entretenir des aventures extraconjugales, selon le psychiatre Dr Dan Véléa.
Les accros à Internet ennuient
Les personnes accros à Internet ont des profils divers, mais le Dr Véléa soutient qu’ils partagent tous une incapacité à gérer l’ennui. Ils ont besoin de se stimuler constamment pour se sentir excités mentalement. Par exemple, la moitié de mes patients sont en couple et leur relation se passe bien. Ce qu’ils critiquent, c’est la routine. Parmi les personnes à risque, on retrouve souvent des cadres hyperstressés qui sont constamment à la recherche de performance et pour qui Internet est un outil de travail. Les personnes qui jouent à des jeux d’argent en ligne ont souvent une personnalité introvertie et peuvent se retrouver gravement surendettées.
Les signes d’addiction à Internet
Passer plusieurs heures par jour en ligne est devenu courant, mais cela ne signifie pas automatiquement que l’on est addict. Pour les personnes vraiment dépendantes, le facteur temps est important, mais aussi l’intensité de la connexion, et le fait qu’ils ne peuvent plus rien faire d’autre, explique le Dr Véléa. Quelques signes peuvent indiquer que vous êtes sur la mauvaise voie, par exemple si dès que vous vous réveillez vous ressentez le besoin d’allumer votre ordinateur ou si dès que vous êtes sur Internet, vous vous isolez du reste du monde au point que vos proches vous ont déjà remarqué ce comportement anormal.
Pas de sevrage brutal
L’objectif n’est pas de supprimer Internet, les smartphones et les ordinateurs de notre vie, mais plutôt de les remettre à leur juste place. Comme pour toute drogue dure, il n’y a jamais de sevrage brutal. Il est toujours nécessaire de mettre quelque chose en place pour combler le vide laissé, souligne le Dr Véléa.
Suivre une thérapie cognitive et comportementale
Pour cela, le psychiatre s’appuie sur les thérapies cognitivo-comportementales. « Nous aidons le patient à gérer son stress et ses pulsions, à gérer le vide existentiel que le jeu, par exemple, pouvait combler », explique-t-il. Le thérapeute examine l’emploi du temps du patient, minute par minute, tant sur le plan professionnel que personnel, et essaie de réduire le temps passé sur Internet au « minimum vivable ». C’est une méthode efficace, à condition que la personne accepte de s’interroger sur elle-même, conclut le Dr Véléa.