Comprendre le syndrome d’excitation génitale persistante chez la femme
Peu nombreuses sont les femmes qui ont le courage d’aborder le sujet du syndrome d’excitation génitale persistante. Cependant, s’il n’est pas traité, ce trouble peut avoir des conséquences sérieuses sur leur quotidien, pouvant même entraîner une profonde dépression. Comment le repérer et quels sont les traitements disponibles ? C’est ce que nous allons éclaircir avec le Dr Pierre Desvaux, spécialiste en sexologie.
Définition : c’est quoi le syndrome d’excitation génitale persistante (SEGP) ?
Le syndrome d’excitation génitale persistante est défini comme une excitation physique excessive et non désirée, caractérisée par un afflux sanguin vers les organes génitaux et une augmentation des sécrétions vaginales.
Chronologie du syndrome d’excitation génitale persistante
Le SEGP a été décrit pour la première fois en 2001 par les sexologues américains Leiblum et Nathan. En 2012, une jeune femme souffrant de ce syndrome s’est suicidée après avoir été confrontée à des difficultés médicales et sociales.
Le syndrome d’excitation génitale persistante (SEGP) : à ne pas confondre avec l’hypersexualité
Le SEGP n’est pas lié à l’hypersexualité et fait partie des maladies rares qui ne bénéficient pas d’un traitement efficace.
Syndrome d’excitation génitale persistante : quelles sont les causes de ce trouble ?
Les causes exactes du SEGP ne sont pas connues, mais on estime qu’elles peuvent être liées à des lésions nerveuses, à un mécanisme de contre-régulation ou à l’anxiété.
Quelques chiffres explicites
Selon une étude, le SEGP est souvent associé à d’autres problèmes de santé tels que l’hyperactivité vésicale, le syndrome des jambes sans repos et les varices pelviennes.
Comment savoir si on a le SEGP ? Sur quoi repose réellement son diagnostic ?
Le diagnostic du SEGP repose sur plusieurs critères, tels que l’excitation sexuelle persistante, les signes d’excitation génitale non résolus par un orgasme et l’absence de désir sexuel.
Quel est le type de femme la plus concernée par ce syndrome ?
Le SEGP peut toucher toutes les femmes, quel que soit leur âge. Certaines femmes peuvent présenter des symptômes dès l’adolescence, tandis que d’autres peuvent être touchées après la ménopause.
En cas de symptômes, quel spécialiste la femme doit-elle consulter ?
En cas de soupçon de SEGP, il est recommandé de consulter un médecin sexologue, un gynécologue ou un urologue. Si le médecin ne prend pas en charge ce type de problème, il peut orienter la patiente vers un médecin spécialisé.
Quels examens cliniques peuvent être réalisés ?
En cas de symptômes ou de suspicion de SEGP, des examens cliniques rigoureux et des examens complémentaires tels que l’imagerie par résonance magnétique et l’échographie peuvent être réalisés.
Comment soigner le SEGP ? Les traitements
Le traitement du SEGP peut être à la fois médicamenteux et psychologique. Des médicaments tels que la duloxétine peuvent être prescrits, et une prise en charge psychologique peut aider les patientes à gérer leurs sensations d’excitation.
Le syndrome de l’excitation génitale permanente : ce qu’il faut retenir
Le SEGP est encore peu connu et tabou, mais il est important de consulter un spécialiste pour recevoir l’accompagnement adapté. Le traitement peut rendre le syndrome plus supportable et gérable.