Conséquences du manque de testostérone chez l’homme
Dans certains cas, la présence de symptômes tels qu’un manque de libido, une fatigue anormale et des troubles de la concentration peut être associée à un déficit de testostérone chez l’homme. Comment peut-on déterminer si cela est le cas ? Et à quel moment faut-il consulter un professionnel de santé et pourquoi ? Nous allons discuter de ces points avec le Dr Jean-Michel Lecerf, médecin nutritionniste spécialisé en endocrinologie et maladies métaboliques.
Manque de testostérone, de quoi parle-t-on ?
Le manque de testostérone, également connu sous le nom d’hypogonadisme ou de déficit en testostérone (DF), se réfère à une condition dans laquelle le corps ne produit pas suffisamment d’hormones sexuelles masculines.
La testostérone chez l’homme, c’est quoi ? Quel est son rôle ?
La testostérone est une hormone fabriquée principalement par les testicules chez l’homme. Elle joue un rôle important dans la fabrication de nouveaux globules rouges, l’augmentation de la masse et de la force musculaire, la santé sexuelle ainsi que le maintien de la production de sperme et l’amélioration de la densité osseuse.
Déficit en testostérone et andropause, quelles différences avec la ménopause ?
Selon l’Association française d’urologie (AFU), le terme « andropause » est utilisé pour décrire la diminution progressive du taux de testostérone chez les hommes, mais on préfère aujourd’hui utiliser le terme de déficit en testostérone (DT). Contrairement à la ménopause, qui représente l’arrêt définitif de la production d’œstrogènes et de progestérone chez les femmes, le déficit en testostérone chez les hommes est un phénomène progressif et variable selon les individus.
« Pourquoi je suis en manque de testostérone ? » Les causes possibles
Les causes possibles d’un déficit en testostérone peuvent être physiologiques, liées à l’âge (à partir de 60/70 ans généralement), ou pathologiques, résultant de problèmes hormonaux, de traumatismes aux testicules, de maladies chroniques comme le diabète, de maladies hépatiques, de traitements médicaux comme la chimiothérapie, de conditions génétiques comme le syndrome de Klinefelter, de tumeurs pituitaires, du VIH/sida, d’une hygiène de vie défavorable ou de la prise de certains médicaments.
Quels sont les symptômes d’un déficit en testostérone ?
Les symptômes d’un déficit en testostérone peuvent être regroupés en deux catégories : les symptômes sexuels (baisse de libido, difficulté à obtenir ou à maintenir une érection) et les symptômes non sexuels (fatigue, diminution de la masse musculaire, augmentation du tissu adipeux, irritabilité, mauvaise mémoire, bouffées de chaleur, diminution de la pilosité corporelle, baisse de l’humeur et parfois état dépressif).
La testostérone : un lien évident avec les os
La testostérone est essentielle pour la solidité des os chez l’homme. Un faible taux de testostérone peut augmenter le risque d’ostéoporose et de fractures.
En cas de symptômes, qui consulter ? Quels examens faire ?
En cas de symptômes ou de suspicion de déficit en testostérone, il est recommandé de consulter un médecin généraliste. Celui-ci pourra ensuite orienter vers des spécialistes (endocrinologue, sexologue, urologue) pour un diagnostic et un plan de traitement appropriés. Les examens comprennent une anamnèse, un examen physique et des tests de laboratoire (prise de sang avec dosage de la testostérone).
Comment faire remonter le taux de testostérone ? Les traitements disponibles
Les traitements disponibles pour augmenter le taux de testostérone comprennent des capsules à prendre par voie orale, un gel transcutané et des injections intramusculaires. L’efficacité et la tolérance du traitement seront évaluées après 3 à 6 mois, et les symptômes peuvent mettre du temps à s’améliorer.
Quels sont les effets secondaires de l’utilisation de la testostérone ?
Les effets secondaires possibles de la thérapie à la testostérone comprennent des problèmes de peau, des problèmes de respiration pendant le sommeil, des problèmes de foie, une prolifération de graisse ou de glandes mammaires, une augmentation anormale de l’hémoglobine et de la pression artérielle, ainsi qu’une aggravation d’un cancer de la prostate (si présent).
Contre-indications liées aux hormones de remplacement ?
La supplémentation en testostérone est déconseillée chez les patients atteints d’un cancer de la prostate et en cas de maladies hépatiques graves.