Dépression saisonnière : l’influence de la lumière sur l’humeur
Il est indéniable que certaines personnes voient leur moral basculer vers le gris en hiver à cause d’un manque de lumière naturelle. Cependant, il ne faut pas abandonner pour autant ! La dépression saisonnière peut être facilement traitée… Quels sont les différentes options de traitement disponibles ? Comment peut-on prévenir la dépression saisonnière ? Comment peut-on compenser le manque de lumière ? Voici quelques réponses.
La dépression saisonnière : un trouble affectif lié au manque de soleil en hiver
La dépression saisonnière, également connue sous le nom de trouble affectif saisonnier (TAS), est une forme de dépression qui se manifeste en raison de la diminution de la luminosité naturelle pendant la période allant de fin octobre à mars. Ce manque de soleil peut avoir différents effets sur le corps humain.
Les effets du manque de lumière sur la production de sérotonine
Chez certaines personnes, le manque de lumière provoque une diminution de la production de sérotonine, un messager chimique du cerveau qui régule l’humeur. Cela déclenche alors le mécanisme de la dépression, se manifestant par une baisse de moral, une tristesse permanente, des troubles de l’humeur tels que l’irritabilité et les pleurs, une fatigue intense et inexplicable, des variations de poids et des idées noires persistantes.
La dépression saisonnière : une souffrance psychique handicapante
La dépression saisonnière est souvent considérée à tort comme un simple « blues hivernal » et n’est pas toujours prise au sérieux. Cependant, elle peut être très handicapante, causant une grande souffrance psychique et des malaises qui peuvent avoir un impact sur la vie affective et professionnelle des personnes touchées.
Les populations à risque de dépression en hiver
Les femmes sont les plus touchées par la dépression saisonnière, représentant 75% des cas. Cette forme de dépression affecte également plus facilement les personnes souffrant de troubles de l’humeur ou d’accès dépressifs. Les habitants des zones urbaines, qui sont moins exposés à la lumière diurne en raison de leur mode de vie, sont également plus susceptibles d’être affectés par ce trouble. En revanche, les populations inuites des régions arctiques, qui sont soumises à la nuit polaire pendant plusieurs semaines, semblent moins affectées en raison de possibles adaptations de leur organisme et de leur consommation de poissons gras riches en acides oméga-3.
Le lien entre la pandémie de coronavirus et la dépression saisonnière
Le contexte sanitaire lié à l’épidémie de coronavirus peut accentuer le schéma hivernal de dépression. En effet, le manque de lumière se fait d’autant plus ressentir alors que nous sommes incités à rester chez nous en raison du confinement et du couvre-feu, créant ainsi un isolement social qui peut fragiliser les personnes les plus sujettes à la dépression saisonnière. Des enquêtes ont également révélé une augmentation des états de stress, de solitude et de colère, surtout chez les femmes, avant même l’entrée dans l’hiver.
Traitement de la dépression hivernale : la luminothérapie
La solution pour lutter contre la dépression saisonnière consiste à profiter de la lumière naturelle pendant au moins 30 minutes par jour. En cas d’impossibilité d’obtenir une exposition suffisante, la luminothérapie est le traitement de référence. Il s’agit de s’exposer à une lampe de 10 000 lux reproduisant la lumière naturelle du soleil pendant une demi-heure chaque jour, de préférence au réveil. Cette thérapie peut être réalisée à domicile grâce à des lampes spécifiques disponibles dans le commerce. Il est important de s’assurer que le modèle choisi dispose du marquage CE médical. La luminothérapie est très efficace dans 70 à 80% des cas et doit être accompagnée d’une augmentation de l’activité physique et de sorties régulières à la lumière du jour. Dans les cas où la luminothérapie ne donne pas de résultats satisfaisants, une cure courte d’antidépresseurs peut être envisagée.