Dermatite atopique : 2 millions d’adultes touchés
La dermatite atopique, une variante d’eczéma spécifique, est principalement présente chez les enfants et tend à s’améliorer avec l’âge. Bien que moins fréquente chez les adultes, elle peut avoir un impact significatif sur la vie quotidienne. Des traitements locaux ou systémiques sont efficaces pour contrôler les poussées.
La dermatite atopique en France
En France, la dermatite atopique, également appelée eczéma atopique, touche environ 4 % des plus de 15 ans. Parmi les deux millions de personnes atteintes, 6 % souffrent d’une forme sévère de la maladie qui affecte leur vie quotidienne. Il est intéressant de noter que deux sur trois des adultes atteints sont des femmes, bien que les raisons en soient encore inconnues.
Les symptômes et les zones affectées
La dermatite atopique évolue par poussées, souvent déclenchées par le stress ou le contact avec des irritants tels que la chaleur ou la laine. Elle se manifeste par des plaques rouges et des démangeaisons intenses. Chez les adultes, les zones les plus touchées sont la tête et le cou, ainsi que les plis des coudes et des genoux. Chez les enfants, les plaques se développent principalement sur des zones rebondies comme le front, les joues ou le ventre chez les tout-petits, puis sur les plis des coudes et des genoux plus tard dans l’enfance.
Les exacerbations liées au cycle menstruel
Des études ont révélé que les femmes atteintes de dermatite atopique modérée à sévère présentent des exacerbations de la maladie pendant la période prémenstruelle par rapport à la période menstruelle. Les symptômes, notamment les démangeaisons, sont aggravés pendant cette période. Les chercheurs pensent que les hormones sexuelles circulant dans le sang jouent un rôle direct dans l’équilibre de la peau, en particulier la progestérone sur sa fonction barrière.
Les causes et les traitements
La dermatite atopique est liée à une fragilité intrinsèque de la peau et se développe sur un terrain génétique prédisposé. Elle n’est pas une allergie, mais plutôt une réaction inflammatoire provoquée par un dérèglement du système immunitaire. Les traitements comprennent l’hydratation quotidienne de la peau avec des crèmes émollientes et l’utilisation de dermocorticoïdes en cas de poussées. Ces traitements sont généralement efficaces et permettent aux patients de contrôler la maladie et de mener une vie normale. Des alternatives aux dermocorticoïdes, telles que le tacrolimus topique, ainsi que des traitements systémiques, peuvent également être proposées en cas d’échec des traitements traditionnels.
Conseils d’hygiène
En plus des traitements, il est recommandé d’adopter une hygiène douce pour protéger la peau. Une douche courte et tiède est préférable à un bain prolongé, et l’utilisation de pains dermatologiques sans savon peut réduire l’irritation de la peau. Il est également conseillé d’utiliser du gel hydroalcoolique plutôt que de multiplier les lavages des mains à l’eau et au savon pour éviter de déshydrater la peau.