Destin du don de sang : sa transformation et son utilisation.
Le don du sang est vital pour un million de vies en France. Si vous avez déjà fait un don lors des collectes régulières organisées dans tout le pays, voici les étapes ultra-sécurisées, de la collecte jusqu’à la transfusion, qui permettront à votre sang d’atteindre le receveur dans les meilleures conditions.
Les étapes du don du sang
Le processus de don du sang est crucial pour assurer la sécurité et la compatibilité. Chaque étape, du donneur au receveur, du prélèvement à la transfusion, est importante pour garantir une chaîne de vie efficace.
La première étape consiste à analyser le sang collecté. Cette étape, appelée « qualification des dons », permet de vérifier la qualité du sang collecté. Des échantillons sont prélevés pour effectuer des tests visant à assurer la sécurité transfusionnelle en éliminant les échantillons infectés et en évitant les incompatibilités entre donneur et receveur. Les échantillons sont envoyés à un laboratoire pour être analysés, afin de caractériser le sang du donneur et de rechercher d’éventuelles maladies transmissibles.
La sécurité transfusionnelle est une priorité
La qualification des dons vise également à garantir la sécurité transfusionnelle. Même si le risque infectieux est presque inexistant en France grâce aux nombreux tests réalisés tout au long de la chaîne transfusionnelle, il existe encore un risque de contamination. Pour prévenir ce risque, un entretien médical préalable est essentiel et un nouveau questionnaire sur les comportements sexuels à risque a été mis en place.
La préparation des poches de sang
Le jour du prélèvement, l’équipe de l’EFS commence la préparation des produits sanguins qui seront réellement utilisés. Les poches de sang sont préparées rapidement pour garantir leur qualité, car leur durée de conservation est limitée. La poche de sang porte un code-barres pour assurer la traçabilité du don. Les globules blancs sont enlevés de la poche de sang, qui est ensuite centrifugée pour séparer les composants sanguins restants (globules rouges, plasma et plaquettes). Cela permet d’adapter la transfusion aux besoins spécifiques de chaque patient. Les produits sanguins prêts à être transfusés sont ensuite stockés jusqu’à leur utilisation.
Le sang arrive jusqu’au receveur
Les produits sanguins sont distribués de manière continue selon la demande des hôpitaux et des cliniques. Avant la transfusion, un dernier contrôle du groupe sanguin est effectué pour éviter les incompatibilités entre donneur et receveur. La transfusion a lieu en fonction du type de composant sanguin et de la pathologie traitée. Les globules rouges sont utilisés en hématologie et en cancérologie, le plasma est utilisé chez les grands brûlés et les patients ayant des troubles de la coagulation, et les plaquettes sont administrées aux patients en aplasie. Une transfusion régulière de plaquettes est vitale pour ces derniers.
Les conditions pour donner son sang
Pour être autorisé à donner son sang, il faut respecter certaines conditions. Il faut avoir entre 18 et 70 ans (65 ans pour le don de plasma ou de plaquettes), peser au moins 50 kg, avoir un taux d’hémoglobine suffisant, ne jamais avoir reçu de transfusion sanguine et être reconnu apte au don par un médecin de l’EFS.
Certaines situations nécessitent d’attendre un certain temps avant de pouvoir donner son sang, comme après des soins dentaires, un traitement par antibiotiques, une infection, un piercing ou un tatouage, une intervention chirurgicale, un voyage dans un pays à risque de paludisme ou un rapport sexuel non protégé à risque. Certaines personnes sont contre-indiquées pour le don de sang, comme celles ayant subi une transfusion sanguine, une greffe d’organe ou ayant reçu des drogues par injection intraveineuse. Depuis 2022, les hommes homosexuels peuvent donner leur sang sans période d’abstinence préalable.