La roséole : une maladie virale bénigne chez les petits enfants.
Pas de raison de s’affoler si un cas de roséole est signalé à la crèche. Comme la rubéole ou la varicelle, la roséole est une maladie infectieuse courante mais pas dangereuse. Le Dr Arnault Pfersdorff, pédiatre, nous explique tout.
La roséole chez bébé ou chez l’enfant, une contagion fréquente
La grande majorité des petits attrapent le virus de la roséole en collectivité, car sa transmission s’effectue par contact direct. Du fait de la forte fièvre qu’elle provoque, la roséole peut inquiéter les parents. Cependant, cette maladie, qui touche environ deux tiers des enfants en bas âge, reste généralement bénigne.
Un virus qui se propage facilement entre les enfants
En crèche ou à l’école, la roséole peut être assez contagieuse. En effet, cette maladie infantile se transmet par la salive et par les sécrétions des voies respiratoires. Un enfant infecté contamine très rapidement ses camarades par sa toux ou ses éternuements – qui vont propager des gouttelettes dans l’air. Deux modes de transmission assez difficiles à contrôler chez les tout-petits, qui adorent tout partager !
Signes et symptômes de la roséole
À quoi reconnaît-on une roséole ? Si vous pensez à des boutons, sachez qu’il ne s’agit pas du premier symptôme.
– Une forte fièvre : La maladie infantile se distingue avant tout par un épisode de fièvre aiguë qui peut durer de 48 à 72 heures, après une période d’incubation de 5 à 15 jours.
– Une éruption cutanée : Après trois jours apparaissent de petits boutons rouges et des taches rosées, disséminés le plus souvent sur l’abdomen, le thorax, le dos et la racine des membres.
Diagnostic et différences avec d’autres maladies
En cas de fièvre isolée, le pédiatre conseille de ne pas se précipiter et d’attendre deux jours avant de consulter. Si la fièvre s’accompagne de nouveaux symptômes ou que l’éruption cutanée ne se montre pas au bout de 2 ou 3 jours, il est préférable d’aller consulter directement un professionnel pour des examens complémentaires. La roséole peut être distinguée de la varicelle par la localisation différente des boutons et de la scarlatine par la présence ou non de fièvre et de boutons simultanément.
Traitement de la roséole et conseils aux parents
Comme de nombreuses infections virales, la roséole ne se combat par aucun traitement ou antibiotiques. Seule une bonne hydratation et du paracétamol pour faire baisser la fièvre sont indiqués. Il est important de surveiller l’état général de l’enfant et de consulter si des symptômes supplémentaires apparaissent. Il est déconseillé de donner de l’ibuprofène en cas de doute sur la nature de l’éruption cutanée. La récidive de la roséole est rare chez les enfants, mais elle peut être contagieuse pour les adultes, surtout ceux qui sont immunodéprimés. Il est recommandé de ne pas entrer en contact avec des personnes fragiles. Les femmes enceintes ne sont pas à risque, mais il est préférable d’en informer le médecin pour surveiller d’éventuelles complications.