L’immunité cellulaire : comprendre le système immunitaire.

Le corps humain dispose de deux mécanismes de défense, l’immunité innée et l’immunité adaptative, pour se prémunir contre les virus, les parasites et les bactéries. L’une de ces deux composantes est l’immunité cellulaire, dont le fonctionnement est expliqué par le Pr Olivier Schwartz, directeur de l’Unité Virus et Immunité de l’Institut Pasteur.

Le système immunitaire : définition et réaction face à un agent infectieux

Lorsque vous avez un mal de gorge, le nez qui coule et une légère fièvre, il est probable que vous ayez un rhume, une infection virale bénigne des voies respiratoires supérieures. Dans de tels cas, votre système immunitaire entre en action pour combattre l’infection.

Le système immunitaire est constitué de différentes lignes de défense, telles que les barrières naturelles comme la peau, les muqueuses, les enzymes digestives, la toux, les éternuements et le mucus. Il y a également le système immunitaire lui-même, qui met en place une réaction complexe impliquant plusieurs mécanismes de défense.

Selon le Pr Olivier Schwartz, spécialiste en immunologie, l’immunité se divise en trois catégories : l’immunité innée, l’immunité cellulaire et l’immunité humorale médiée par des anticorps. Ces mécanismes s’activent à différents moments après l’infection.

La première ligne de défense de notre organisme est assurée par l’immunité innée, qui est présente dès la naissance. Cette immunité détecte en permanence les cellules anormales, tumorales ou infectées par un virus. Elle repose principalement sur des cellules phagocytaires et des lymphocytes NK qui traitent tous les envahisseurs de la même manière.

La seconde ligne de défense, l’immunité adaptative, est spécifiquement dirigée contre l’ennemi. Elle se compose de l’immunité cellulaire et de l’immunité humorale. Elle prend un peu plus de temps à se mettre en place et nécessite une phase d’apprentissage pendant laquelle les lymphocytes B et T apprennent à reconnaître la cible à éliminer. Cette immunité se développe avec le temps, ce qui explique la sensibilité accrue des jeunes enfants aux infections.

Les cellules impliquées dans la réponse immunitaire innée

Le système immunitaire inné repose principalement sur les polynucléaires neutrophiles, les macrophages et les lymphocytes NK. Contrairement aux lymphocytes B ou T de l’immunité adaptative, ces lymphocytes tueurs n’ont pas besoin d’une coopération par présentation d’antigène pour agir. Ils éliminent les cellules altérées comme les cellules tumorales ou infectées par un virus.

Différence entre l’immunité cellulaire et l’immunité humorale

L’immunité cellulaire est principalement médiée par les lymphocytes T, tandis que l’immunité humorale est majoritairement médiée par les lymphocytes B. Ces deux formes d’immunité adaptative sont complémentaires et ne s’opposent pas.

Fonctionnement de l’immunité cellulaire et humorale

L’immunité cellulaire est dirigée contre les agents infectieux intracellulaires tels que les virus. Elle s’appuie sur des cellules comme les macrophages et les cellules dendritiques.

L’immunité humorale, en revanche, est dirigée contre les pathogènes extracellulaires, principalement les bactéries. Les lymphocytes B se transforment en plasmocytes producteurs d’anticorps après la reconnaissance des antigènes. D’autres lymphocytes B se transforment en lymphocytes B mémoire, permettant ainsi une réponse plus rapide du système immunitaire lors d’une nouvelle infection.

Il est important de noter que la mémoire immunitaire permet de protéger contre la réinfection, mais sa durée peut varier. Par exemple, pour certains virus comme celui de la fièvre jaune, une seule vaccination suffit pour toute la vie. Cependant, pour le virus responsable de la maladie Covid-19, la mémoire immunitaire est plus courte, ce qui explique la nécessité de revacciner au bout de six mois.

Le mécanisme des réactions allergiques

Les allergies sont causées par un dérèglement du système immunitaire face à des substances normalement inoffensives. Les allergies sont souvent dues à des anticorps appelés immunoglobulines de type E (IgE). Ces anticorps sont normalement utilisés pour lutter contre les parasites, mais chez les allergiques, ils réagissent de manière excessive aux allergènes.

Lorsqu’un allergène se lie aux IgE associées à certaines cellules du système immunitaire, ces cellules sont activées et libèrent des médiateurs chimiques responsables des symptômes allergiques tels que des rougeurs, des sécrétions et des œdèmes.

En résumé, notre système immunitaire est composé de différentes lignes de défense, notamment l’immunité innée et l’immunité adaptative, qui sont complémentaires. Les lymphocytes T et B jouent des rôles clés dans ces réactions immunitaires. La mémoire immunitaire permet de protéger contre les réinfections, bien qu’elle puisse varier selon les pathogènes. Les réactions allergiques sont causées par un dysfonctionnement du système immunitaire face à des substances inoffensives.