Phase folliculaire : définition et durée normale
Si vos règles se produisent à des intervalles plus courts que la normale ou si vous avez l’impression de saigner tous les deux mois, il est possible que la durée de votre phase folliculaire (la première phase de votre cycle menstruel) soit anormale. Quelle est la durée normale de cette phase ? Existe-t-il un lien avec l’infertilité ? Voici les réponses.
Définition de la phase folliculaire et son emplacement dans le cycle menstruel
La phase folliculaire est le premier stade du cycle menstruel chez les femmes. Ce cycle a une durée moyenne de 28 jours et permet la production de l’ovule en vue d’une grossesse. Selon le Dr François Guillibert, gynécologue, la phase folliculaire commence le premier jour des règles et se termine généralement le 14e jour, au moment de l’ovulation qui ne dure qu’un jour. Par la suite, la phase lutéale dure en moyenne 14 jours jusqu’au retour des règles. Tout au long du cycle menstruel, il y a des variations hormonales, notamment avec la sécrétion de l’hormone folliculo-stimulante (FSH) qui stimule la sécrétion des œstrogènes par l’ovaire.
Calcul de la durée de la phase folliculaire
Connaître la durée de sa phase folliculaire, ainsi que celle du cycle menstruel en général, permet de savoir à quel moment avoir des rapports afin de concevoir. Habituellement, le cycle menstruel dure 28 jours, avec les 14 premiers jours correspondant à la phase folliculaire, suivi d’un jour d’ovulation, et enfin les 14 derniers jours étant ceux de la phase lutéale. Cependant, la durée du cycle menstruel varie d’une femme à l’autre et peut changer de la puberté à la ménopause. Selon le spécialiste, il est donc important de consulter un médecin si la phase folliculaire est courte ou longue, car cela peut avoir des conséquences sur la fertilité.
La phase folliculaire et la possibilité de tomber enceinte
Théoriquement, il n’est pas possible de tomber enceinte pendant la phase folliculaire. Cependant, l’ovulation peut parfois arriver plus tôt que prévu, juste après la phase folliculaire, rendant une grossesse possible. Par conséquent, il est recommandé d’utiliser une méthode de contraception fiable plutôt que de se fier uniquement aux dates si l’on ne souhaite pas avoir d’enfant. En revanche, si l’on souhaite concevoir, il est possible d’utiliser des tests d’ovulation pour détecter le jour précis de l’ovulation et ne pas manquer la fin de la phase folliculaire, qui est le moment le plus fertile.
Effets d’une phase folliculaire courte ou longue sur la fertilité
Une phase folliculaire trop courte ou trop longue peut avoir des conséquences sur la fertilité. Une phase courte, de moins de 10 jours, présente un risque d’ovule immature non fécond ou présentant des anomalies chromosomiques. Une phase folliculaire longue, de plus de 25 jours, présente un risque d’ovulation double ou multiple. Cette longue durée peut être causée par du stress important, le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), une activité sportive intensive ou un décalage horaire. La naissance de jumeaux dizygotes est toujours le résultat d’une double ovulation.
Que faire en cas de trouble de la phase folliculaire ?
Un trouble de la phase folliculaire n’empêche pas nécessairement de tomber enceinte, mais peut être une cause d’infertilité. En cas d’infertilité du couple, il est recommandé de consulter un médecin et de réaliser un bilan d’infertilité après 2 ans de rapports sexuels réguliers et non protégés. Chez les femmes de moins de 35 ans, un avis médical est nécessaire au bout d’un an, tandis que chez les femmes de plus de 35 ans, cela doit être fait au bout de six à huit mois. Un gynécologue peut orienter vers un spécialiste de l’infertilité ou un centre de prise en charge.