Qu’est-ce qu’une infection à mycoplasme ?
Les bactéries responsables d’infections respiratoires (comme la pneumonie) ou urogénitales chez l’homme et la femme sont appelées mycoplasmes ou mycoplasma. Quelles sont les caractéristiques particulières de ces bactéries ? Comment se transmettent-elles ? Quels traitements sont efficaces ? Odile Bagot, gynécologue-obstétricienne et auteure, nous donne les réponses.
Quelles bactéries sont responsables de l’infection à mycoplasme ?
Une infection à mycoplasme est causée par une bactérie du genre Mycoplasma. Ces bactéries sont spécifiques car elles sont dépourvues de paroi cellulaire, ce qui les rend insensibles à certains antibiotiques traditionnels. Elles peuvent provoquer différents types d’infections, notamment :
– des infections des voies respiratoires : causées principalement par Mycoplasma pneumoniae, leurs symptômes sont proches de ceux d’une pneumonie classique.
– des infections urogénitales : causées par Mycoplasma genitalium, elles sont responsables d’infections sexuellement transmissibles et peuvent engendrer des troubles de la reproduction, des atteintes néonatales ou des infections génitales.
Les différents types de mycoplasmes
Dix-huit espèces de mycoplasmes ont été décrites chez l’homme : quatorze appartenant au genre Mycoplasma, deux au genre Ureaplasma et deux au genre Acholeplasma. Parmi elles, cinq sont plus fréquemment rencontrées. Elles peuvent être des bactéries dites commensales, ce qui signifie qu’elles sont des hôtes naturels de notre microbiote et qu’elles ne causent pas de troubles, ou pathogènes lorsqu’elles sont à l’origine d’infections potentiellement néfastes à l’organisme.
Les mycoplasmes commensaux
Les mycoplasmes commensaux sont des mycoplasmes urogénitaux :
– Mycoplasma hominis: on la retrouve chez environ 13 à 22 % des femmes en bonne santé.
– Mycoplasma Ureaplasma urealyticum: très fréquent, ce mycoplasme est retrouvé chez 30 à 40 % des femmes en bonne santé en France.
– Mycoplasma Ureaplasma parvum: assez rare, c’est un mycoplasme colonisateur qui n’a la plupart du temps pas de pathogénicité.
Ces trois types de mycoplasmes commensaux peuvent être retrouvés dans la flore vaginale en petite quantité sans que cela soit inquiétant.