Stress et Alzheimer : liens et explications ?
Selon une neurologue, le stress chronique, en particulier à la quarantaine, est un facteur de risque presque inévitable pour la maladie d’Alzheimer. Des études ont confirmé cette affirmation depuis plusieurs années.
Le lien entre stress chronique et maladie d’Alzheimer
Selon la neurologue Dr Donia Mahjoub, la recherche des dernières décennies s’est intéressée à la relation entre le stress chronique et le développement de la maladie d’Alzheimer. Il semblerait que cette maladie soit plus fréquente chez les patients souffrant d’anxiété récurrente.
Les signes avant-coureurs de la maladie à surveiller
Si vous êtes une personne angoissée, il est préférable de prêter attention aux signes qui peuvent indiquer le début de la maladie, qui peuvent parfois apparaître dès la quarantaine. Cependant, dans la plupart des cas, les premières manifestations se manifestent généralement vers l’âge de soixante ans, même en l’absence d’antécédents familiaux.
Les effets délétères du stress sur le cerveau
Plusieurs études ont démontré ces dernières années un lien évident entre des niveaux élevés de stress et le développement de la maladie d’Alzheimer. Le stress chronique et l’anxiété peuvent affecter l’hippocampe, une zone du cerveau souvent atrophiée chez les patients atteints de la maladie. Sous l’effet du stress prolongé, cette région se rétrécit, entraînant des troubles de mémoire, des difficultés d’apprentissage et des symptômes dépressifs.
Le rôle de l’hormone du cortisol
Des niveaux élevés de cortisol, une hormone du stress, peuvent entraîner un état inflammatoire qui est responsable de certaines anomalies neuronales caractéristiques de la maladie d’Alzheimer. Une étude danoise de 2019 a même montré que l’association d’un état de détresse psychologique et de taux élevés de cortisol augmente considérablement les risques de développer la maladie chez des personnes d’environ 60 ans.
Les facteurs génétiques et environnementaux en jeu
Bien que le stress chronique soit un facteur de risque de la maladie, il ne peut expliquer à lui seul son apparition. D’autres facteurs génétiques et environnementaux interagissent avec le stress pour augmenter le risque de développer la maladie. Certains facteurs environnementaux tels qu’un faible niveau d’éducation, des troubles cardiovasculaires, un état dépressif, un mauvais hygiene buccale ou la sédentarité peuvent également jouer un rôle.
Le cercle vicieux entre stress et maladie
Une fois atteints de la maladie d’Alzheimer, les symptômes neurologiques ont tendance à aggraver l’anxiété déjà présente chez les patients. Un stress excessif ne fait qu’aggraver les manifestations de la maladie en augmentant les niveaux de cortisol, ce qui crée un cercle vicieux. Certains patients souffrant de troubles anxieux peuvent confondre les symptômes d’Alzheimer avec un état d’anxiété ou de dépression.
Comment gérer le stress émotionnel pour prévenir la maladie
Il est recommandé de se protéger de la maladie en limitant le stress au quotidien, surtout pour les personnes présentant une anxiété chronique. Pratiquer une activité physique régulière, méditer, respirer profondément, entretenir une vie sociale, adopter une alimentation saine et équilibrée et avoir un sommeil suffisant sont des moyens efficaces pour réduire le stress et ses effets néfastes sur l’organisme.