Vaincre l’aquaphobie : conseils pour surmonter sa peur de l’eau
Imaginez que vous êtes sur le point de couler, que votre corps ne flotte pas et que votre tête est complètement immergée dans l’eau, sans possibilité de la sortir… C’est exactement ce que ressent une personne qui souffre d’aquaphobie. Alors, quelle est la solution ? Commencer par se sentir à l’aise dans l’eau, là où vos pieds touchent le sol, avant même d’apprendre à nager. Voici les démarches à suivre.
Analyse et réécriture de l’article :
Définition et symptômes de l’aquaphobie ou hydrophobie
L’aquaphobie, également appelée hydrophobie, est une peur panique de l’eau. Une personne aquaphobe ne peut pas nager et évite même de s’approcher de l’eau. La simple proximité d’un lieu aquatique peut engendrer une forte anxiété ou un important stress, selon le degré d’aquaphobie.
Selon le DSM-5, l’aquaphobie fait partie des troubles anxieux.
Pourquoi a-t-on peur de l’eau ?
La peur de l’eau peut découler d’un traumatisme vécu directement ou indirectement, comme une noyade évitée ou la vision de quelqu’un se noyant. Ces événements traumatisants dans l’enfance peuvent entraîner une réticence ou une peur de nager.
Il est possible qu’un parent aquaphobe ait transmis sa phobie à son enfant.
Comment vaincre son aquaphobie grâce à un stage en piscine ?
Si les multiples cours de natation n’ont pas été efficaces pour se sentir à l’aise dans l’eau, il est recommandé d’essayer un stage en piscine avec une association spécialisée.
Ces stages, d’une durée de deux jours, permettent aux participants de progresser dans l’eau à leur propre rythme. Ils constatent souvent une amélioration significative de leur aquaphobie à la fin du stage.
Ne jamais obliger une personne à nager
Le Dr Frédéric Chapelle, psychiatre spécialiste des phobies, souligne qu’il est inutile de forcer une personne à nager pour lui donner envie. Brusquer quelqu’un n’a aucun intérêt et peut être contre-productif. Il est essentiel de respecter la maîtrise de la personne et d’encourager la confiance en soi plutôt que la peur.
Les conseils de l’association Le Pied dans l’eau
L’association Le Pied dans l’eau, qui propose des solutions pour surmonter la peur de l’eau ou l’aquaphobie, donne quelques conseils pratiques. Parmi ceux-ci, on retrouve l’utilisation d’huiles essentielles dans le bain, le choix d’une piscine de thalasso pour une ambiance plus apaisante, ou encore le passage dans une piscine municipale après un cours de bébés nageurs où l’eau est plus chaude.
Comment combattre l’aquaphobie avec des séances de TCC ?
Pour traiter la phobie de l’eau sans autres troubles associés, la thérapie comportementale et cognitive (TCC) est adaptée. Environ douze séances sont nécessaires, avec des exercices à réaliser à domicile. Il est possible de résoudre le problème en trois mois, avec une séance par semaine, à condition d’être motivé.
La TCC vise à modifier progressivement le comportement de la personne aquaphobe en l’amenant à affronter sa peur de manière réaliste. Les pensées irrationnelles doivent être remplacées par des pensées réalistes pour aider la personne à surmonter l’aquaphobie.
L’hypnose pour lutter contre l’aquaphobie, ça marche ?
L’hypnose peut être bénéfique pour déprogrammer la peur de l’eau en explorant les souvenirs conscients ou inconscients liés à l’aquaphobie. La sophrologie peut également être une option.
Comment se déroule un cours contre l’aquaphobie ?
Selon Matthieu Chadeville, maître nageur et coordinateur du site natationpourtous.com, il est nécessaire d’être dans l’eau avec une personne aquaphobe qui souhaite prendre des cours particuliers. Les exercices sont progressifs et permettent à la personne de se sentir à l’aise dans l’eau en trois étapes clés : s’immerger totalement là où l’on a pied, éprouver sa capacité à flotter et maîtriser une technique de nage pour se déplacer.
Apprendre à nager avec des bouées et un pince-nez ?
L’utilisation de bouées, de pince-nez et de combinaisons pour se sentir plus en sécurité dans l’eau fait débat. Certaines personnes estiment que cela peut être une étape vers l’autonomie, tandis que d’autres pensent que cela peut créer une dépendance. Le choix dépend des besoins et de la progression de chaque individu.
Il est important de mettre la tête sous l’eau pour être en sécurité, car rester avec la tête hors de l’eau peut créer une position instable.