Variole du singe : transmission, vaccin, symptômes… tout savoir sur le Mpox
En Afrique, le nombre de cas de variole du singe (Mpox) connaît une hausse significative. Quelle est la situation de l’épidémie à ce jour ? De quelle manière cette infection se propage-t-elle ? Qui devrait se faire vacciner ? Quels signes doivent être surveillés de près ? Faisons le point sur la situation actuelle.
Analyse de l’article sur la variole du singe (MPox)
La variole du singe, également connue sous le nom de MPox, est une maladie infectieuse virale qui se propage généralement en Afrique centrale et de l’Ouest. Depuis fin 2023, une nouvelle souche du virus, appelée clade Ib, a commencé à se propager, provoquant une maladie plus grave et mortelle que la souche précédente. Les cas de MPox en France étaient provoqués par la souche clade II et aucun cas de contamination par le clade Ib n’a encore été recensé. Cependant, le système de santé français reste en état de vigilance maximale. Dans le reste du monde, entre 2022 et 2023, plus de 85 000 cas de MPox ont été signalés à l’OMS, et depuis début 2024, la République démocratique du Congo connaît une grave épidémie avec plus de 14 000 cas et 511 décès signalés. Le nombre de cas a également augmenté dans d’autres pays africains ainsi qu’en Asie et en Europe. L’OMS a déclaré une urgence de santé publique de portée internationale en raison de cette recrudescence de l’épidémie.
L’existence d’un vaccin contre la MPox
Il n’existe pas encore de vaccin spécifique contre la variole du singe, mais la vaccination contre la variole humaine est efficace contre la forme transmise par les singes. La vaccination préventive est recommandée en France pour les personnes les plus exposées au virus, telles que celles ayant eu un contact à risque avec une personne malade, les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les personnes trans, les personnes en situation de prostitution, et les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle. La vaccination peut également être envisagée au cas par cas pour les professionnels de santé et les voyageurs se rendant dans les pays touchés par l’épidémie. Le schéma vaccinal comprend deux doses espacées de 28 à 35 jours.
Les symptômes de la variole du singe
La variole du singe se transmet par l’intermédiaire du virus Monkeypox. Les symptômes sont similaires à ceux de la variole humaine, mais moins graves. La maladie peut présenter une incubation de 5 à 21 jours. Les premiers symptômes comprennent de la fièvre, des maux de tête, une tuméfaction des ganglions, des douleurs musculaires et un manque d’énergie. Ensuite, une éruption cutanée apparaît, évoluant en vésicules, pustules et croûtes au bout d’une dizaine de jours.
Prévention et transmission de la variole du singe
La variole du singe se transmet de l’animal à l’homme par contact avec des animaux sauvages tels que les rongeurs africains et les primates non humains. La transmission secondaire d’homme à homme peut se faire par voie sexuelle, cutanée ou respiratoire. Il n’y a pas de preuves avérées d’une transmission par l’alimentation, mais le risque ne peut être exclu. En cas de symptômes, il est important de contacter un professionnel de santé, de s’isoler et d’éviter les contacts avec d’autres personnes. Une plateforme téléphonique d’information est également mise en place pour répondre aux questions du public.
Le traitement de la variole du singe
Il n’y a pas de traitement spécifique contre la variole du singe. La prise en charge est principalement symptomatique, avec la prescription de médicaments tels que le paracétamol, les antihistaminiques et les antibiotiques en cas d’infection. Les patients guérissent généralement spontanément en deux à quatre semaines. Un médicament appelé Técovirimat a été approuvé pour réduire la mortalité due à la variole du singe, mais son utilisation est limitée pour le moment. Les personnes souffrant de déficits immunitaires, les femmes enceintes et les enfants sont plus susceptibles de développer des formes graves de la maladie.
